Venue des Etats-Unis, une « tiny house » est un logement monté sur roues de petite taille qui permet de s’installer n’importe où à condition de relier cet habitat à une source électrique, mais aussi à un système d’évacuation des eaux usées et d’induction d’eau.
Comment sont les nées les tiny house ?
Deux événements aux États-Unis ont fait naître le développement d’un nouveau genre d’habitat qui peut se déplacer tout en intégrant les équipements nécessaires au confort du quotidien. En 2005, l’ouragan Katrina, et la crise immobilière de 2008, ont précipité brutalement des familles en dehors de leurs foyers poussées à imaginer un abri de fortune avec le peu de ressources disponibles. En concevant des logements qui s’installent n’importe où, ces particuliers ne savaient pas à quel point ce mode de vie pouvait devenir un concept qui disrupterait le modèle classique (acheter une maison avec un emprunt étalé sur plusieurs décennies). Désormais, ce style de vie s’exporte vers l’Europe, c’est pourquoi des entreprises se sont jetées sur le marché de la construction de « tiny house ».
La tiny house : nouveau mode de logement ?
Dans une société où la mobilité compte plus que tout pour s’adapter au marché de l’emploi, il devient capital d’adopter de nouveaux concepts de logement. En outre, le modèle familial évolue avec un nombre croissant de familles monoparentales, alors que le nombre de foyers d’un seul individu se multiplie (individualisation du foyer). Dans ces conditions, la tiny house semble une alternative pour contrer un marché immobilier (locatif et d’acquisition) où le prix du mètre carré grimpe régulièrement. Les candidats aux logements participatifs (tiny house) profitent d’un lieu et d’un espace réduit pour installer leurs habitats plutôt que de payer un loyer élevé en centre-ville.
Pour le prix équivalant à deux voitures, il est possible de devenir propriétaire de ce type d’habitat ce qui offre la possibilité à de nombreux particuliers de se loger dans un concept nouveau et à moindres frais. La tiny house s’installe autant dans un champ ou dans un camping avec les branchements nécessaires à la bonne conduite des équipements de confort (eau, électricité, eaux usées). Elle peut très bien servir de logement principal que de résidence secondaire à moindres frais. A savoir qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir un permis de construire pour s’installer car une simple autorisation à la mairie suffit (au-delà de trois mois d’installation). Toutefois mieux vaut privilégier les installations sur des zones de loisirs, c’est pourquoi il est préférable de se renseigner sur le PLU (plan d’occupation des sols) avant de poser sa tiny house. Certains téméraires n’attendent pas d’autorisation mais ils s’exposent à des amendes ou des appels au déplacement.
Comment financer une tiny house ?
Une tiny house ne peut être considérée comme un bien immobilier du fait de sa mobilité caractérisée. En conséquence, elle n’est pas soumise à l’impôt sur le bâti. En outre, les points de blocage pour les candidats au voyage se focalisent sur le financement de ce projet. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’attendre de détenir entièrement les fonds pour démarrer une vie alternative car un emprunt peut convenir pour boucler le budget. Attention tout de même car l’organisme de crédit considère cet investissement comme un crédit personnel semblable à ceux réalisés pour l’achat d’un véhicule ou d’un «mobil-home».
Cependant, si le projet inclut l’acquisition d’une voiture (plus robuste pour tracter la tiny house), alors un regroupement de crédits peut être opté pour réunir les deux sommes à emprunter. La réalisation d’une simulation permet au demandeur de visualiser sa capacité d’emprunt. Si le taux d’endettement demeure en deçà des 33% des revenus et que l’emprunteur dispose d’un revenu stable, alors il répond aux critères exigés par les intermédiaires de crédit. Avant de se lancer, une étude approfondie des bénéficies et des inconvénients s’avère nécessaire pour que ce projet de tiny house soit une réussite.