Dans le domaine de la finance, on entend parfois parler du crédit syndiqué. Ce mécanisme financier, moins pratiqué chez le particulier, regroupe plusieurs préteurs autour d’une entité propre (syndication bancaire). À la différence d’un regroupement de crédits, où un mandataire propose un seul produit financier à son client, le crédit syndiqué regroupe plusieurs organismes financiers qui fractionnent l’emprunt.
Le crédit syndiqué s’assimile-t-il à un regroupement de crédits ?
Pour garantir sa solvabilité, un préteur peut demander à plusieurs établissements bancaires un crédit fractionné en se réunissant autour d’un syndicat financier (appelé aussi pool bancaire). Une banque ou un intermédiaire, considéré comme chef de file, peut dans certains cas prendre l’intégralité du crédit. En général, ce type de procédé répond aux besoins d’investissement de grands projets, bien qu’aucune règle n’interdît la syndication bancaire pour des projets de moindre envergure. Il permet aussi de réduire le risque pour les banques du pool bancaire et d’assouplir la capacité d’endettement. Les entreprises qui pratiquent la syndication bancaire évitent une augmentation de capital, plus coûteuse et plus complexe à réaliser, pour gagner du temps dans la levée de fonds.
À première vue, le crédit syndiqué s’assimile à un regroupement de crédits puisqu’il engage plusieurs produits financiers comme le crédit personnel et la garantie bancaire avec l’intervention des assurances emprunteurs. Le crédit syndiqué organise les finances de l’emprunteur en rallongeant la durée du crédit. Parfois, la syndication bancaire offre la possibilité de faire profiter de taux d’intérêt plus avantageux. Il donne une marge de manœuvre supplémentaire à l’emprunteur qui bénéficie d’une trésorerie améliorée.
Le crédit syndiqué s’ouvre-t-il pour les particuliers ?
Lorsqu’un emprunteur fait appel à un regroupement de crédits il fait une demande auprès d’un organisme spécialisé qui propose une offre unique. À la contraction d’un crédit syndiqué, une syndication bancaire est créée avec plusieurs intervenants coordonnés par un agent (ou chef de file). Celui-ci se rémunère sur les sommes financées pour élaborer une offre à la carte. Chaque intervenant agit dans sa spécialité comme l’apport en liquidité, la couverture du risque avec des offres d’assurances ou l’apport en fonds.
En ce qui concerne les particuliers, la syndication bancaire peut se retrouver dans les plates-formes de financement participatif. En effet, la plateforme peut se considérer comme le chef de file alors que les emprunteurs collaborent au financement d’un projet. Dans la syndication bancaire, chaque intervenant participe à une quote-part, puis se rémunère selon sa contribution. La syndication bancaire se démocratise-t-elle pour les particuliers ? Cette idée devient effectivement possible avec les plates-formes participatives et la création de nouveaux marchés que lancent certaines « FINTECH ». La baisse de coût joue un rôle crucial dans cette course grâce aux nouvelles technologies qui viennent disrupter ce secteur.