Les Français sont de plus en plus nombreux à devenir propriétaires alors que le prix de l’immobilier ne cesse de grimper. L’accès à la propriété semble-t-il une idée aussi judicieuse ? Dans quel contexte faut-il miser pour acheter son logement principal ?
Achat immobilier : pourquoi les locataires doivent-ils acheter leur logement principal ?
Choisir l’accès à la propriété semble à première vue la décision la plus évidente pour se constituer un capital et assurer un toit lorsque le jour de la retraite aura sonné. Il garantit un legs à ses enfants pour leur avenir tout en se finançant avec le remboursement d’un emprunt. En outre, le calcul paraît simple lorsque l’on voit qu’un locataire se condamne à verser des loyers toute sa vie alors qu’un versement parfois identique au loyer peut financer le remboursement d’un achat immobilier en quelques décennies. Cette idée se renforce lorsque l’on voit des taux aussi attractifs, ce qui rend d’autant plus accessible le crédit pour les ménages.
Par exemple, si un ménage emprunte sur vingt-cinq ans la somme de 200 000€ avec un TAEG de 1,78% (assurance emprunteur incluse et frais divers) il paiera 849€/mois. Cette mensualité ne vient pas du hasard puisqu’elle correspond à la moyenne nationale des remboursements de crédit qui dans une moindre mesure s’assimile à la moyenne des loyers. Alors que les taux d’intérêt des livrets réglementés atteignent le niveau plancher, la constitution d’un patrimoine avec l’immobilier semble l’option la plus crédible.
L’achat immobilier implique des frais supplémentaires
Toutefois, l’achat d’un bien immobilier implique des charges supplémentaires comme le paiement de la taxe foncière, le financement des frais de notaire mais aussi la prise en charge régulière de travaux de rénovation. Choisir l’achat d’un bien immobilier pour son logement principal ne semble pas toujours automatique car certains critères viennent contrarier la simple vision financière. D’abord, la décision de son lieu de résidence tient compte du budget d’une part, mais aussi des compromis entre le lieu de travail et le style de vie choisi d’autre part. Si l’accès à la propriété semble une évidence dans un marché stable, il n’est pas aussi judicieux dans les villes qui connaissent un dynamisme immobilier plus tendu.
Les villes comme Nantes, Bordeaux, ou encore Rennes connaissent une croissance démographique sans précédent. Mécaniquement, le marché de l’immobilier paraît plus dynamique et dans certains centres villes, les prix du mètre carré s’envolent littéralement. En conséquence, il devient plus difficile de se loger dans un contexte où le coût du logement grimpe alors que les revenus restent stables. Dans ce contexte, les investisseurs immobiliers se pressent d’acheter de l’immobilier dans ces métropoles attractives, ce qui développe davantage de perspectives sur le marché locatif. Les locataires peuvent se réjouir puisqu’ils bénéficient d’un certain délai de latence entre la progression du prix d’achat et l’augmentation des loyers, car cette dernière est réglementée. Dans ce cas précis, la location paraît une option plus vertueuse pour les ménages qui désirent vivre dans un secteur géographique précis (en centre urbain).
Rester locataire et faire un achat immobilier peut-il faire bon ménage ?
Toutefois, cette situation n’empêche pas pour autant le locataire à se constituer un patrimoine. Ils peuvent entre autres, s’orienter vers l’investissement immobilier en visant des biens à des coûts moins élevés en périphérie ou même s’orienter vers l’investissement immobilier papier comme le proposent les SCPI. Avec cette stratégie, les locataires possèdent un atout non négligeable comme la souplesse du mode de vie car ils peuvent se désengager de leur logement à tout moment. Cette particularité attire les jeunes qui désirent développer leurs expériences professionnelles. Cette hypothèse permet aussi aux locataires d’accroitre les possibilités d’investissement qu’ils ne pourraient concrétiser s’il n’était propriétaire que de leur logement principal.
Pour rentabiliser leurs investissements les locataires peuvent se diriger vers la location longue durée (plus stable à long terme), ou encore vers la location dit de courte durée (location saisonnière) ou tout simplement chercher une plus plus-value en réalisant une transaction d’achat/revente à court terme. Le rachat de crédit peut se révéler un outil efficace pour financer ce type d’opération. Pour ce faire, un conseiller en rachat de crédit aide le locataire à définir les conditions de financement pour investir dans l’immobilier et développer son patrimoine, ce qui laisse entrevoir des revenus complémentaires pour sa retraite.