Dans des conditions économiques plus qu’incertaines, la BCE anticipe une baisse de l’activité économique et annonce le maintien des taux actuels jusque la fin de l’année. Cette situation annonce de bonnes nouvelles pour les emprunteurs qui bénéficient toujours de belles perspectives d’acquisition ou de renégociation de leurs crédits.
La BCE anticipe des perspectives économiques plus floues
Dans un contexte particulièrement tendu, l’activité économique mondiale éprouve quelques difficultés. Entre la croissance chinoise qui se contracte à nouveau et les guerres commerciales qu’elle se livre avec les États-Unis, la situation se corse pour les investisseurs qui peinent à trouver confiance. Dans un tel contexte, il est difficile d’imaginer ce à quoi va ressembler l’économie mondiale à l’aube de la prochaine décennie. Les plus pessimistes annoncent par ailleurs une nouvelle crise économique semblable de celle de 2008. Cette idée se renforce davantage avec la tournure que prend le Brexit, prévu pour la moitié de l’année, où personne ne sait comment va réagir l’économie.
Même l’Allemagne voit son activité industrielle ralentir marquée par un coup de frein des ventes de voitures dû aux changements de son modèle économique. En effet, la motorisation des voitures vit une révolution qui modifie en profondeur le paysage économique traditionnel. En conséquence, les experts réduisent leurs objectifs de croissance dans la communauté Européenne qui passe de 1,7% à 1,1% pour l’année 2019. Même chose pour l’inflation qui entame sa courbe descendante car la BCE revoit ses prévisions corrigées à 1,2% au lieu de 1,6% pour l’année 2019.
Comment la BCE intervient pour équilibrer cette conjoncture
Bien que la BCE ait cessé son processus de rachats massifs de crédits sur les marchés (quantitatif easing1) en fin d’année, celle-ci annonce tout compte fait pour 2019 de nouvelles vagues de rachat de dettes. En outre, la BCE cherche à éviter les mêmes péripéties que la décennie précédente : éviter un resserrement tangible de l’obtention du crédit. Ce risque ne doit pas être sous-estimé car il peut amener l’activité économique de la zone euro dans une phase critique.
Pour contrecarrer ces menaces, la BCE utilise ces meilleures armes : préserver des taux d’intérêt attractifs tout comme l’injection de liquidité. À regarder d’un peu plus près, la BCE paraît décidée d’agir dans les deux sens au cours de l’année 2019. En l’espèce, deux actions viennent renforcer ainsi l’accès au crédit pour encore quelques temps, non seulement pour les entreprises, les États, mais aussi pour tous les ménages Européens.
La BCE facilite l’accès au crédit des ménages
Malgré un contexte économique qui semble défavorable, les ménages peuvent se réjouir des conditions particulièrement intéressantes pour accéder au crédit. Encore en ce début d’année, il est possible de se voir accorder un crédit à 1,45% sur 20 ans selon l’Observatoire du crédit logement. Avec un emprunt d’une durée en deçà des dix ans, le taux chute à moins de 1%. Les primo-accèdent peuvent prétendre à réaliser leur projet d’acquisition immobilière tout comme les propriétaires peuvent espérer renégocier leur crédit actuel pour réduire leur mensualité ou accélérer son remboursement.